Les Sages
Qui sont ces beaux vieillards
Qui traversent le jour
En titubant
Quelle musique du temps…
Leurs mains sont striées de bleu
Leur chemin de sève et de la vie
Leurs lèvres crayonnent doucement
L’oraison de mémoire et l’infini.
Nous les croisons peut-être
Nous les croisons une heure
Nous les croisons un jour
Puis nous partons de la fenêtre
D’où s’échappe l’amour
Mais nous nous sentons seuls
Sans bien savoir pourquoi
Le dos tourné au monde
Nous dessinons nos pas.
Qui tracent un long sillon
Isolé et constant
Des perles de couleur
Sillonnent nos visages
Jadis joyeux et beaux
Mais regardant derrière
Nous voyons les forêts
De nos rêves déchus
Qu’un jour abandonnés
Se sont cristallisés
et ne nous reviennent plus.
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