Le vent qui passe siffle
Et tel un cri d’alerte
De qui en a trop vu
Il nous crie gare
Et la place déserte
S’empli à notre insu.
Car ce siffle du vent
Transporte nos tourments
Et nous rend plus conscients
Comme si à l’unisson
Les voix qui par nous passent
Etaient t vêtues de haillons.
Du fond de la conscience
Notre regard s’éveille
Et voit crimes, souffrances
Et une fleur vermeille
Irromp en éspérance
Grandiose et sans pareil.
Et c’est au nouveau jour
A l’aurore naissante
Qui s‘étend sa vigueur
Et de chaque contrée
S’engage cette plainte
Dont les tyrans ont peur.
Les peuples sont en marche
Contre soif famine
Et toutes les souffrances
Combattant la vermine
Qui dévore la vie
Et tue l'espérance.
Les peuples vont de pair
et leurs voix vocifèrent.
La clameur universelle
se lève et suit le vent
car nous haussons la terre
qui s’agite
et féconde
hisse contre les Guerres
un seul cri triomphant
et par notre colère
Qui porte l’être humain
naître un Nouveau Monde
pour nous, les travailleurs
qui sommes ses enfants !
Marília Gonçalves