À fleur de l’eau, la lagune improvise maintes tonalités. Le matin vient d’éclore. De la nuit subsistent d’étranges références aux bleus qui se dissipent peu à peu.
Le soleil prisonnier de l’aube lance au loin de lumineuses promesses. Nuances vagues qui s’entremêlent aux obscurités fugitives. La lagune est un nid. De parfums, de mouvements, de sons, de vie. Elle emmène au loin nos yeux, les entrainant dans ses courants à marée changeante.
Feu, or, diluent l’étain initial. Nos yeux suivent l’envol aquatique d’où rêves et jours s’échappent.
Nous récupérons par la mémoire, par l’affectivité, le regard qui s’enfuit au loin. Les mots sont musique, couleur.
L’eau en une seconde nous convie au voyage initiatique de nos sens. Des profondeurs salées, réminiscence d’anciens pleurs, s’élèvent la magie authentique, puissante de la vie.
Le clapotis léger ajoute à cette partition de notes graves, d’instrument lointain à la recherche de sa finalité.Lagune aux remous qui éveillent mythes et légendes traversées par le temps dans la mémoire des voiliers perdus. Sommeil que l’imagination seule touche de son souffle. Prolongement infini d’étrangetés ou tels les éléments, le sang de l’histoire s’éveille à la mémoire du temps passé.
Marilia Gonçalves
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