Fresques
Les as-tu vus ces vieux passants
Arborant leurs rêves, leurs batailles,
Les yeux emplis de songes
Les mains vêtues de gestes
Une histoire sur leurs lèvres ?
Les as-tu vus passer
résistants à l’automne
Voletant irréels dans un monde concret
Les as-tu vus passer
(ce cortège sublime
Dont ils ont le secret)
Ce sont les vieux poètes
Qui passent en nos regards
L’éternelle jeunesse agite leur pensée,
Les éternels amants du matin et du soir !
Nous les dirions absents, notre vision nous trompe ;
De toutes les batailles, ils sont bien présents, ,
Ils portent un étendard de mots et de couleur,
Ils traversent le temps, sillonnant la parole
Impromptu, symphonie, jaillissant dans leur cœur,
Sonate de poèmes, colombe qui s’envole,
Ils sont à nos côtés et cheminent tout seuls…
Nous ne saurons jamais
La racine carrée du poids de la parole.
Marília Gonçalves
Sem comentários:
Enviar um comentário