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quarta-feira, 10 de julho de 2024

EMIGRA A FOME

 

Vindas de tempo distante

quando sol amanhecia

Gargalhavam as manhãs…

como uma fotografia

ficou esse testemunho

Daquela estrada exilada

onde chiaram carroças 

as casas à beira tempo

na história estavam paradas.


Mas a vida prosseguia

nos seus afãs campesinos

na diferença entre estações

nos perfumes desiguais

de cada falta que havia

em cada rosto expressões

da fome que os invadia.


Como eram longos os dias

de trabalho repetido

com arcas de pão vazias

dias de vento e ruído

ou velhas arcas de sal

que guardavam desde o verão

magras petingas que ao pão

num ténue gosto de verão

eram quinhão repartido

por entre sopas fervidas.


Uma vida tão esforçada

na espera da estação quente

por mais uns quilos de vida.

Meu País e minha Gente

 

 

Marilia Gonçalves

 

 


 

l’espoir

 

Mes yeux s’en vont au loin

Et cherchent dans le feuillage

Un abri ou un nuage

Qui ait le dessin de ton cœur

Mes larmes emplissent les airs

Et allongent le paysage

Immensité d’une plage

D’un océan de douleur.

 

Je te cherche, mais en vain

Mes yeux dessinent tes mains

Dans le contour de la vie

Mais un air venu de  loin

A traversé le chemin

Ou l’espoir  m’avait suivie.

 

L’ombre envahit la colline

Déjà le soleil s’enfuit

Ni poèmes, ni ma rime

Me donnent paix, ni oubli.

 

Et ma quête persévère

Un parfum  de primevères

Secoue à nouveau mes sens

Si l’amour n’est que chimères

ô ma vie ! désespère

Et romps pour moi ce silence !

 

Marilia Gonçalves

 

 


Fresques

 




Fresques




Les as-tu vus ces vieux passants
Arborant leurs batailles, leur rêves
Les yeux emplis de songes
Les mains vêtues de gestes
Une histoire sur leurs lèvres
Les as-tu vus passer
Résistants à l’automne
Voletant irréels dans un monde concret
Les as-tu vu passer
(ce cortège sublime
Dont ils ont le secret)
Ce sont les vieux poètes
Qui passent en nos regards
L’éternelle jeunesse agite leur pensée
Les éternels amants du matin et du soir
Nous les dirions absents, notre vision nous trompe
De toutes les batailles ils sont bien présents
Ils portent un étendard de mots et de couleurs
Ils traversent le temps sillonnant la parole
Impromtu symphonie jaillissant dans leur cœur
Sonate de poèmes colombe qui s’envole
Ils sont à nos cotés et cheminent tout seuls
Nous ne saurons jamais
la racine carrée du poids de la parole

Marília Gonçalves

 





 

Être poète

 

Combien de poètes cachés derrière l'illettrisme.

Être poète ce n’est pas une façon d'écrire

mais une manière de regarder.

 

Marília Gonçalves