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quarta-feira, 11 de setembro de 2024

APOLLON ET LES MUSES

 

APOLLON ET LES MUSES

Créez-moi oh intimes,

en abouti extase

d’atteindre les bel âmes

D’Hugo et Lamartine

De l’ardent brésilien

La libertaire flemme

Faites frémir encore

Pour tous les enchaînés

de la misère ultime

Et désignez Camões

ce prince dont les muses

Inspirèrent les chants

D’immortels Lusiades

ce guerrier insoumis

des nautes intrépides

dont l’éclat frémissant

dominait l’oriflamme

Ecartez de nos routes

Toute infâme bassesse

Tout ce qui nous corrompt

Âmes, ardeurs sensibles

Et qu’autour d’une table

les couronnes au front

ne soient que de lauriers

les ornements des bardes

en amitiés audibles

Que le Stix entrouvre

la noirceur de son onde

et emporte à jamais

tout ce qu’est vilenie

laissez-nous savourer

sur cette table ronde

au nectar de mille fruits

un cru de Poésie.

Emportez au loin

la barque de Cheron

ne nous ramenez point

amertume et douleur

et laissez nous jouir

de ce vaste horizon

où tout n’est que douceur

Passez, passez au large

Nuages gris et sombres

Et laissez aux poètes

Un seul jour de couleur

Pour un instant à peine

Oubliez sur leurs tombes

Le zéphyr qui s’attarde

Sur la ronde des heures
 
 
 
 

 
 

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