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Poème- Le vent qui passe



Le vent qui passe siffle
Et tel un cri d'alerte
De qui en a trop vu
Il nous crie gare
Et la place déserte
S'emplit à notre insu.

Car ce souffle du vent
Transporte nos tourments
Et nous rend plus conscients
Comme si à l'unisson
Les voix, qui par nous passent
Étaient vêtues de haillons.
Du fond de la conscience
Notre regard s'éveille
Et  voit crimes, souffrances

Et une fleur vermeille
 rompt en espérance
Grandiose et sans pareil.

Et c'est au nouveau jour
A l'aurore naissante
Qui s'étend sa vigueur
Et de chaque contrée
S'engage cette plainte
Dont les tyrans ont peur.

Les peuples sont en marche
Contre soif      famine
Et toutes les souffrances
Combattant la vermine
Qui dévore la vie
Et tue l'espérance.

Les peuples vont de pair
 et leurs voix vocifèrent.
Clameur universelle
se lève et suit le vent
car nous haussons la terre
 qui s'agite
 et féconde
 hisse contre les Guerres
 un seul cri triomphant
 et par notre colère
Qui porte l'être humain
naîtra le nouveau Monde
 pour nous, les travailleurs
 qui sommes ses enfants !

Marília Gonçalves